Cross Country

Europe de cross : le retour de Cécile Jarousseau

Partager
Poste Le 1 décembre 2015 par adminVO2

L’espoir Cécile Jarousseau va prendre part à son quatrième championnat d’Europe chez les jeunes le 13 décembre à Hyères. Avec l’objectif de glaner une médaille par équipes.
Cécile Jarousseau est une crosswoman patentée. Championne de France espoir en 2014 au Pontet –et surtout 7e au scratch- l’athlète de l’Entente des Mauges compte trois sélections aux Europe de cross : 73e chez les juniors pour sa découverte du niveau international en 2011, 25e l’année suivante (toujours chez les juniors), puis 40e pour sa première année espoirs en 2013.
L’an passé, elle a dû faire l’impasse sur les cross en raison d’une fracture de fatigue au fémur…qui faisait suite à une autre fracture de fatigue, au talus, un os du pied cette fois-ci (contractée lors des France de cross 2014).
« J’ai été blessée quasiment un an. J’ai loupé l’équivalent d’une saison estivale et d’une saison hivernale » résume Cécile Jarousseau, dont le doute avait commencé à entailler un esprit toujours allègre.

Au sélectif au cross Sud Ouest (Photo Q.G)
Au sélectif au cross Sud Ouest (Photo Q.G)
« Ça n’a pas été évident » admet l’athlète coachée par Jacques Fièvre. « J’ai fait la saison estivale en reprise, sans me mettre de pression et sans réel objectif. (Cette approche) est vraiment intéressante. Il ne faut pas se dire : “oh, je dois rattraper le temps perdu“. Mais y aller car on aime çà. Et j’ai battu finalement mon record sur 1 500 (4’30’’87), donc c’était plutôt pas mal ».
C’était aux France espoirs à Nancy (7e). Deux semaines plus tard, fin juillet, Cécile Jarousseau s’est envolée au Kenya, alliant entraînement et voyage humanitaire (pour l’association Fungana), en compagnie notamment de Marie Bouchard (elle aussi sélectionnée pour les Europe). « On y était déjà allées en juin et on s’était fait des amis. Pour le deuxième voyage, on est rentrées en septembre. C’était énorme, vraiment une super expérience » glisse t-elle dans l’aire d’arrivée au cross Sud Ouest à Gujan-Mestras, où elle vient de glaner sa sélection pour les championnats d’Europe de cross chez les espoirs. Radieuse.
« Ça fait trop du bien »
« Ce n’est que du plaisir, que du plaisir, ce n’est que mon deuxième cross depuis la reprise (après sa victoire au cross du Courrier de l’Ouest le 11 novembre). Ça fait trop du bien. Je n’attendais que çà ». De pouvoir derechef briller et s’exprimer pleinement sur son terrain de prédilection.
Dans une dizaine de jours, c’est avec le maillot tricolore sur les épaules –qu’elle retrouve depuis le match international jeunes hors stade à l’automne 2014 sur semi-marathon (1h18’54’’ alors qu’une blessure s’était réveillée durant la course: « j’ai vraiment douillée, mais ce n’était vraiment pas possible d’abandonner sur une sélection » racontait-elle alors) – qu’elle défendra ses chances. En individuel mais aussi et surtout collectivement.
« On est un peu dans l’expectative car on ne sait pas trop si Liv va courir » expliquait-elle à Gujan-Mestras. La championne d’Europe espoir du 5 000 m finalement sélectionnée chez les seniors, la médaille sera forcément plus dure à aller chercher.
« Moi, je ne pense qu’à çà depuis le début. Vu le niveau, je pense qu’on peut quand même (avec l’absence de Westphal) remplir ce contrat là. La boite par équipes, ça pourrait être pas mal » poursuit la sociétaire de l’Entente des Mauges (Maine-et-Loire), venue à l’athlé…grâce au vortex (une petite fusée légère pour s’initier aux lancers).
Vortex, Œuvres post-apocalyptiques et tour du monde
«Quand j’étais en CM2, ma petite sœur voulait faire de l’athlé et j’y avais été avec elle. Il y avait des gars qui lançaient des vortex, ça faisait du bruit, j’étais trop contente. Du coup je voulais faire ça. En minimes, j’étais avec des potes, j’étais une équipière au début, personne aurait juré que j’arrive à ce niveau là. J’étais derrière et je suivais mes potes. Et à force de les suivre, le travail a payé » se souvient l’étudiante en deuxième année Master Recherches en littérature, qui prépare un mémoire sur l’humour dans les œuvres post-apocalyptiques.
« J’étudie des œuvres comme le film “Je suis une légende“, avec Will Smith, sous l’angle de l’humour » expose Cécile Jarousseau, qui projette aussi de faire un tour du monde l’année prochaine afin d’éprouver « les diverses manières de s’entraîner dans le monde, et surtout découvrir des gens ! ».
A Hyères comme demain pour son périple à travers les continents, elle emportera dans ses bagages son ardente curiosité sa mine enjouée.  Comme d’habitude.
 

X