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Objectif marathon avec HOKA #5 : Le mental sur marathon

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Poste Le 1 mars 2023 par Luc Beurnaux

Objectif marathon avec HOKA #5 : Le mental sur marathon

Cinquième épisode de la série « Objectif marathon avec HOKA ». À mi-chemin de la série, place à un aspect élémentaire du sport, mais trop souvent négligé : le mental. Motivation et gestion du stress. Voici « Objectif marathon avec HOKA #5 : Le mental sur marathon ». Jusqu’en avril, VO2 revient chaque semaine sur les différents points phares de la course sur route avec les conseils de professionnels.

Vous vous souvenez des propos de l’écrivain et marathonien Fredéric Beniada ? « Le mental, c’est 70% de la course ». On ne dira pas que vous aurez plus mal à la tête que mal qu’aux jambes une fois la ligne d’arrivée franchie, mais sans la tête, il sera très compliqué (voire impossible) de la rejoindre. D’ailleurs le mental n’est pas nécessaire que le jour du marathon. Il l’est également tout au long de la préparation

MOTIVATION !

Le mot « mental » est un peu un terme « fourre-tout », c’est vrai. Il rassemble l’ensemble des fonctions qui se déroulent dans le cerveau. Mais quand on parle de mental sur marathon, cela se rapporte à ce qui nous pousse à nous surpasser pour aller au bout des 42,195 kilomètres. C’est donc la motivation. 

« Quand on est fatigué. Que l’on n’a pas envie. Que c’est la fin de journée. Qu’il fait nuit. Qu’il fait froid. Quand il pleut etc. Il faut être préparé à vivre des moments difficiles. Mais si l’entraînement le demande, et si l’énergie est là, c’est la tête qui va dire : j’ai envie ou je n’ai pas envie » explique Frédéric Belaubre et Charlotte Morel, anciens triathlètes professionnels, aujourd’hui coachs de leur structure MYTRIBE Coaching et sur leur plateforme d’entraînement iDO sport. 

Pour que la tête dise plus souvent « j’ai envie » que « je n’ai pas envie » (ce qui est préférable pour se préparer au mieux au marathon), les deux coachs conseillent notamment de « se raccrocher à l’objectif, de ce qui nous a poussés à nous inscrire et à l’envie de remplir cet objectif ». Ils préconisent aussi de se trouver des partenaires d’entraînement pour être accompagné sur les différents entraînement et de varier ses parcours, surtout sur les sorties longues. Ainsi cela permettra d’éviter la monotonie et de maintenir un plaisir à sortir pour découvrir de nouveaux espaces. 

Savoir gérer son stress

La motivation le jour de la course est rarement absente. En revanche, avant le départ, cette motivation est généralement accompagnée de stress. « Chaque athlète gère le stress de manière différente. Certains vont plutôt avoir besoin d’être boostés, et d’autres d’être calmés, de revenir aux fondamentaux et du “pourquoi on est là“ » renseigne Frédéric Belaubre et Charlotte Morel.

Il est possible de distinguer l’eustress (le bon stress), du dystress (le mauvais stress). Alors que le premier est bénéfique à l’organisme car il aide à l’atteinte de l’objectif, le second est gênant et peu nuire à la réussite. D’où l’importance de savoir gérer son stress et de contrôler ses émotions. Un état d’activation trop faible engendre une contre-performance à cause du manque de combativité ou de concentration. Mais un état d’activation trop important aura les mêmes conséquences en raison d’une excitation qui peut engendrer un manque de lucidité. Il faut donc trouver le juste milieu. 

Visualiser pour bien se préparer

Pour éviter le stress, Charlotte Morel recommande de faire de la visualisation. « Elle permet de se préparer un peu à tout ce qui va se passer pour ainsi éviter les imprévus ». Idéalement, il faut se faire la course de A à Z dans la tête, du départ de la course (et même l’arrivée sur place et l’échauffement) au franchissement de la ligne d’arrivée. Pour ce faire il faut s’imaginer régulièrement en train de boire manger, de courir dans le bois de Vincennes et le bois de Boulogne, de relancer, de se pencher en avant dans les descentes, de relancer, de s’accrocher, de se mettre dans la foulée d’un coureur.

Résister à la douleur

La résistance à la douleur est un aspect primordial de la course pendant le marathon. Mais l’entraînement permet de se préparer au mieux à résister à la douleur. « Quand on a bien préparé les séances d’entraînement en amont et qu’on connaît bien ses allures, c’est beaucoup plus facile de gérer l’aspect mental développent les deux coachs. On sait ce que l’on a à faire »

Quand la douleur devient importante, il faut alors se rattacher à la motivation : « Si on fait la course pour impressionner les copains, il faut y penser. Si c’est pour faire plaisir à quelqu’un qui nous est chère, il faut y penser aussi donnent pour exemple Frédéric Belaubre et Charlotte Morel. Il faut se rattacher à ce qui nous ont mené jusqu’ici ». Face à la douleur, on est tous un peu différents.

Si c’est grâce aux jambes que l’on peut franchir la ligne d’arrivée, sans la tête et sans le mental, c’est impossible 

Killian Tanguy

Les autres épisodes de la série

#1 : présentation du projet

#2 : le plan d’entraînement

#3 : La nutrition sur marathon

#4 : La récupération sur marathon

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