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Claire Perraux, et de 10 !

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Poste Le 24 février 2015 par adminVO2

Claire Perraux a conquis son quatrième titre indoor chez les seniors sur 1 500 m (2008, 2012, 2013, 2015), samedi aux championnats de France Elite à Aubière, devant Elodie Normand (4’25’’65) et Valentine Huzé (4’28’’20). C’est son 10e hexagonal avec le steeple et le cross court. L’athlète du Sco Ste-Marguerite Marseille, qui travaille depuis juin dernier (conventionné avec une CIP) à Lee ingénierie, un bureau d’études à Lyon spécialisé dans la mobilité, les études de transports et le trafic,  lorgne justement le doublé ce dimanche 1er mars aux Mureaux (Yvelines).  
Comment avez-avez abordé cette course ?
L’objectif était de revenir chercher le titre (victorieuse en 2013, elle n’était pas en lice en 2014 à Bordeaux où Ophélie Claude-Boxberger l’avait emporté). Je voulais partir au train et me faire plaisir. Quand je vois le chrono (4’22’’47), je me dis qu’il y avait moyen de faire mieux car j’étais vraiment bien et  j’aurais pu pousser plus. Ça tire un peu dans les bras mais c’est léger. Je ne finis pas vraiment dans le dur. C’est les France, je vais chercher le titre. Il est là et je me suis fait plaisir.
L’objectif hivernal était de réaliser les minima pour les championnats d’Europe de Prague ?
Le problème, c’est qu’il n’y avait pas beaucoup de courses. J’ai fait le 1 500 m au match (match international en Ecosse fin janvier, 2e en 4’16’’49 pour des minima à 4’13’’00). Le 3 000 m, ce n’était pas le jour : je n’avais pas les jambes et je n’aurais pas fait le chrono escompté (abandon le 10 février à Eaubonne, les minima étaient fixés à 9’02’’00). C’est raté pour Prague. Du coup, on s’est remotivés pour les France indoor et les France sur le cross court la semaine prochaine, avec le but de récupérer mes deux titres (elle avait réalisé le doublé 1 500 m – cross court en 2012 et 2013). En voilà un de fait (sourire).
La priorité était-elle donnée au 1 500 m ou au 3 000 m ?
Une saison en salle est très courte. Il n’y a vraiment pas beaucoup de meetings et je n’ai pas pu rentrer dans un gros meeting fin janvier. J’avais un 1 500 et un 3 000 de prévu. Le match, ce n’était pas vraiment la course pour faire les minima. J’ai eu de bonnes sensations et j’avais pas non plus fini trop « dans le mal ». Après, il faut avoir plus de courses dans les jambes. L’été dernier, j’ai une course où je suis bien, sur ma dernière, et je fais 4’12’’ (4’12’’21 à Ninove en Belgique, record personnel, le 2 août). Après, l’hiver est une préparation pour l’été. Là, l’objectif était de chercher le titre.
Place donc au steeple cet été (Claire Perraux est triple championne de France de la discipline en 2012, 2013 et 2014) ?
Oui, c’est ça : descendre le chrono, courir plus vite et se faire plaisir.
Les minima pour les Mondiaux de Pékin (22-30 août), vous y pensez (9’36’’00 ; son record : 9’43’’70 en 2013) ?
Oui, oui j’y pense.
Que vous manque t-il pour y parvenir ?
C’est l’expérience qui compte. L’année dernière, j’ai fait de grosses fautes sur les barrières. C’est ça qui a pêché et ça ne pardonne pas. Oui, on va les travailler en mars-avril. Après, c’est assez traumatisant. Mais il y a moyen de faire de belles choses. J’étais en bonne forme cet hiver. C’est dommage que je n’ai pas pu concrétiser en faisant un bon chrono, même si 4’16’’, c’est déjà bien.
 
Photo : Yves-Marie Quemener

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