Cross Country

Michaël Gras, la griffe du Ouest-France sur la génération 2.0

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Poste Le 15 janvier 2016 par adminVO2

Michaël Gras est de la nouvelle génération des coureurs tout-terrain. Il va courir pour la première fois au cross Ouest-France au Mans (Sarthe), ce dimanche 17 janvier. 

Autrefois, le Figaro était le cross de référence dans l’Hexagone. Pour la « Génération 2.0 », c’est le Ouest-France. Quintuple champion de France espoirs, dont deux fois dans les prés, Michaël Gras a maintenant 25 ans. Cela fait dix ans qu’il laboure les camps. Cinq années qu’il suit le cross Ouest-France, via les réseaux sociaux et autres sites sur la Toile. Et dimanche, pour la première fois, le Talençais sera au départ de course des As.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour courir dans le Bois de l’Épau ? « J’étais dans le parcours classique de la saison hivernale, explique-t-il. Départementaux, régionaux, inters et France. Maintenant, j’ai envie de disputer des courses plus relevées, avec plus d’enjeux, à cette période de l’année. En France, c’est le cross Ouest-France. Il suffit de lire les résultats sur internet. Cette année, j’ai l’opportunité de le vivre en direct. »

Michaël Gras n’est pas un inconnu dans l’Ouest. En octobre dernier, il a été sacré champion de France de marathon à Rennes, dans un honnête 2 h 18’32 pour un premier 42,195. Une orientation grand-fond déjà balisée par un 29’28 sur 10 km et un 65’04 sur semi. Et un retour vers un athlétisme traditionnel, après sa parenthèse marathon des Sables en 2014. À l’image de ses records sur piste en 2015 : 3000 m (8’16’’78), steeple (9’06’’11) et 5000 m (13’54’’23).

Coureur tout-terrain, Michaël Gras affectionne de griffer le sol. « J’aurai bien aimé disputer mon cinquième Europe de cross à Hyères, mais trois semaines après le marathon, c’était compliqué d’être compétitif, explique-t-il. Ensuite, j’ai été blessé (tendinite) et je suis tombé de vélo. Certes, j’ai gagné le cross de Bègles avec Damien, mon frère, mais je ne serai pas à mon meilleur niveau au Mans. Avant de me battre contre les autres, je vais lutter contre moi-même… »

Une dernière phrase qui sera aussi son quotidien face au défi marathon qui s’est fixé : « Être présent aux Jeux de Tokyo ». C’est en 2020. D’ici là, il aura couru à Annecy ou à Nantes, dès cette année, en moins de 2 h 15. Et surtout, disputer son premier cross Ouest-France.

Texte : Bruno Poirier.

Photo : Michaël Gras lors de son titre aux championnats de France de marathon (Jean-Marc Mouchet).

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