Cross Country

Europe de cross : présentation chez les espoirs

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Poste Le 9 décembre 2015 par adminVO2

J-5 pour les championnats d’Europe de cross, organisés ce dimanche 13 décembre à Hyères ! Présentation chez les espoirs femmes et hommes, où l’équipe de France peut nourrir des ambitions certaines.
Et notamment collectivement. A la différence des espoirs masculins (six médailles depuis que les moins de 23 ans participent aux championnats d’Europe de cross en 2006), les espoirs féminines ne sont montées qu’une seule fois sur le podium du rendez-vous continental. C’était en 2009 à Dublin. S’il n’y avait pas eu de collectif sélectionné l’an passé, l’équipe sélectionnée pour Hyères a la capacité de jouer le haut du tableau.
Même amoindrie par l’absence de Liv Westphal, finalement sélectionnée chez les seniors, les six filles forment un groupe uni, soudé par de multiples championnats ou stages effectués ensemble, notamment sur le parcours des Europe en octobre dernier à Hyères.
«On se connaît toutes. Il y a une super ambiance. On est toutes grandes copines. Je suis très contente d’être dans l’équipe. On a pu s’imprégner du parcours. Le but, ça sera le collectif et aller chercher la médaille. C’est pour çà que je me lance dans une petite saison de crosswoman. Pour achever mes années espoirs, ça serait l’apothéose » glissait ainsi avec sincérité Maéva Danois à l’issue du cross de sélection à Gujan-Mestras (5e espoir).

Cécile Jarousseau, Marie Bouchard, Emma Oudiou et Maéva Danois derrière Marta Komu lors du sélectif à Gujan-Mestras (Photo Q.G)
Cécile Jarousseau, Marie Bouchard, Emma Oudiou et Maéva Danois derrière Marta Komu lors du sélectif à Gujan-Mestras (Photo Q.G)
Même tonalité chez Marie Bouchard, qui fêtera sa première sélection fédérale (lire ici) ou chez Cécile Jarousseau, 40e il y a deux ans alors qu’elle était espoir première année (et 25e chez les juniors en 2012). « Moi, je ne pense qu’à çà depuis le début de la saison. La boite par équipes, ça pourrait être pas mal. Vu (notre) niveau, je pense qu’on peut quand même (avec l’absence de Westphal) remplir ce contrat là » expliquait-elle, ravie de retrouver le maillot tricolore après deux fractures de fatigue (lire ici).
Jacqueline Gandar : « J’ai du mal à me fixer une place »
Impressionnante cet automne –autant sur 10 km (33’13’’, record de France espoir) que lors du cross de sélection où elle avait frayé avec les Ethiopiennes -, Jacqueline Gandar, à la fulgurante progression depuis sa première -et seule- sélection aux Europe de cross (51e chez les juniors en 2013 ; elle était blessée en 2014), aura une belle carte à jouer. Peut-elle viser un top 10, un top 5 ? Prétendre au podium ? Bien difficile de se projeter. Ce sera l’une des vraies curiosités de ces championnats.
« L’objectif est vraiment par équipes. On peut faire quelque chose de très bien » soulignait-elle après le cross de sélection. « Individuellement, le but est de faire du mieux possible.  J’ai du mal à me fixer une place. Je vais essayer de partir dans les 15-20 premières. Ça se fera aussi aux sensations, mais en tout cas le but est de n’avoir aucun regret par équipes. On peut vraiment faire quelque chose de bien ».
Jacqueline Gandar sera la leader chez les espoirs féminines (Photo Q.G)
Jacqueline Gandar sera la leader chez les espoirs féminines (Photo Q.G)
Les Bleues sont ambitieuses et décomplexées, notamment par leurs résultats antérieurs, à l’image de Maéva Danois et Emma Oudiou, respectivement médaillées d’argent et bronze aux Europe espoirs sur steeple l’été dernier. « Le fait d’être dans les trois meilleures européennes sur steeple m’a forcément mise en confiance. Et sur cross aussi. Même si ce n’est pas forcément l’épreuve que je préfère, je suis une nouvelle coureuse et ça m’aide  beaucoup » indiquait la seconde après le sélectif. La double championne de France de cross junior Johanna Geyer-Carles complètera l’équipe.
Les Russes, championnes d’Europe par équipes en titre, seront absentes –suspension oblige (lire ici). Les Britanniques, 2e l’an passé à Samokov (Bulgarie), devraient comme d’habitude figurer aux avant-postes. Mais la championne d’Europe en titre Rhona Auckland ne défendra pas son titre.
A suivre en revanche Laura Muir (5e des Mondiaux de Pékin sur 1 500 m), la Bulgare Mirecheva Militsa, vice-championne d’Europe espoir l’an dernier, la Belge Louise Carton (7e en 2014), la Serbe Amela Terzic (championne d’Europe junior 2012, puis 2e en 2013 et 10e l’an passé chez les espoirs ; championne d’Europe espoir du 1 500 m l’été dernier, éliminée en séries aux Mondiaux à Pékin) alors que les Turques seront aussi très dangereuses collectivement et individuellement, dans le sillage d’Emine Hatun Tuna, championne d’Europe chez les juniors à Samokov, et de Sevilay Eytemis (6e chez les espoirs l’an passé).
Les espoirs, un collectif très homogène
Les espoirs masculins possèdent les qualités pour retrouver le podium continental (médaillés à chaque fois depuis 2008, sauf l’an passé, où ils avaient terminé au pied du podium), voire se hisser sur la première marche, comme en 2012 où les quatre meilleurs tricolores avaient terminé dans le top 20 (1).
L’équipe est très homogène et expérimentée (les six cumulent 45 sélections chez les jeunes, dont 16 uniquement aux Europe de cross) avec Djilali Bedrani, meilleur espoir au cross de sélection.
François Barrer et Djilali Bedrani aux sélections en 2013 à Pacé (Photo Yves-Marie Quemener)
François Barrer et Djilali Bedrani aux sélections en 2013 à Pacé (Photo Yves-Marie Quemener)
Blessé l’an passé, celui qui avait pris la 24e place en 2013 pour sa première année espoir (5e en 2012 chez les juniors) retrouve les sensations (lire ici) et l’équipe de France de cross (également 8e des Europe espoirs sur steeple en juillet).
Alexandre Saddedine, qui monte en puissance (lire ici)peut jouer le podium. 7e chez les juniors en 2012 puis 6e en 2013 (et vainqueur par équipes), il n’est passé au travers que l’année dernière (52e chez les espoirs). Emmanuel Roudolff-Lévisse, dans la foulée d’une excellente année 2015 (13e au scratch et champion de France espoir sur le cross long, 1h05’55’’ sur semi-marathon) disputera son premier Europe de cross espoir, après une excellente 6e place l’année dernière chez les juniors.
En retrait au cross de sélection (6e espoir), François Barrer a les moyens de viser (très) haut – il avait fini 8e l’an dernier.
Félix Bour, 31e chez les espoirs à Samokov, et Alexis Miellet, 24e chez les juniors l’an passé, complètent un collectif très solide.
Emmanuel Roudolff-Lévisse en 2013 à Pacé (Photo Yves-Marie Quemener)
Emmanuel Roudolff-Lévisse en 2013 à Pacé (Photo Yves-Marie Quemener)
L’année dernière, le top 6 avait été trusté par six coureurs passés aujourd’hui dans les rangs seniors (dont les trois premiers russes). La course s’annonce donc particulièrement ouverte. Le Bulgare Mitko Tsenov (vice-champion d’Europe espoir 2013, 23e en 2014), l’Espagnol Carlos Mayo (vice-champion d’Europe junior 2014, 3e des Europe espoir sur 5 000 m l’été dernier) le Belge Isaac Kimeli (2e chez les juniors en 2013, 20e chez les espoirs en 2014, vice-champion d’Europe espoir du 5 000 m en juillet), les Britanniques deuxième par équipes en 2014 et emmenés notamment par Jonathan Davies (4e junior en 2013 et 30e l’an passé chez les espoirs) et Marc Scott (7e chez les espoirs en 2014, 6e des Europe espoirs sur 10 000 m en juillet) s’annoncent notamment comme de coriaces adversaires, de même que l’Ukrainien Mykola Nyzhnyk (5e des Europe espoirs sur 5 000 m l’été dernier), l’Italien Yassine Rachik et le Néerlandais Bart Van Nunen, respectivement médaillé de bronze et 4e aux Europe espoirs sur 10 000 m à Tallinn en juillet.
(1) Romain Collenot-Spriet 5e, Simon Denissel 10e, Mickaël Gras 15e et Matthieu Lonjou 20e.  
Programme :
-Départ de la course espoirs femmes à 11h42.
-Départ de la course espoirs hommes à 12h26.
Site officiel des championnats d’Europe de cross : cliquez-ici.
La sélection tricolore pour les championnats d’Europe de cross : cliquez-ici.
Photo de une : Jacqueline Gandar il y a deux ans à Belgrade (Photo Gilles Bertrand).

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