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Run in Lyon : Michaël Gras remporte le semi-marathon

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Poste Le 4 octobre 2015 par adminVO2

Michaël Gras s’est adjugé le semi-marathon de la Run in Lyon (pour lequel 10 223 coureurs ont pris le départ), record personnel à la clé. Il a devancé son frère Damien et Cyril Thomas.
Michaël Gras enchaîne depuis son retour à l’entraînement après son forfait (blessure) pour le marathon de Paris en avril dernier. Vice-champion de France du 5 000 mètres sur le tartan en juillet dernier, il n’a pas coupé, se préparant pour les 10 km de Lille début septembre (lire ici). Dans la foulée de sa 6e place (29’35’’), direction le Kenya un mois durant, pour préparer les championnats de France de marathon (25 octobre prochain à Rennes), où les deux frères se sont greffés à un groupe de marathoniens, par le truchement de Jean-Damascène Habarurema, -« on faisait à peu près 160 kilomètres par semaine ».
Les Talençais sont arrivés en France vendredi, samedi matin à Lyon, après une trentaine d’heures dans les transports. Ce qui n’a pas empêché Michaël Gras de glaner la victoire sur le semi-marathon, en 1h05’03’’, nouveau record personnel, plus d’une minute que le précédent (1h06’11’’).
« J’ai suivi les premiers du marathon. Au début, c’est parti sur les bases que je voulais. Mais ils ont ensuite accéléré, avec plusieurs kilomètres en moins de 3’. J’ai lâché au 8e, je passe en 30’20’’ au 10e kilomètre. La seconde moitié du parcours, j’ai quand même bien ralenti. J’étais tout seul mais j’ai limité la casse et je fais au final un bon chrono. Il y avait pas mal de côtes avec les ponts, mais avec le stage au Kenya, je ne les ai pas senties. J’avais les jambes un peu lourdes mais j’étais quand même dans le rythme » glisse l’étudiant en cinquième année de médecine – comme son frère- (5e année qu’ils effectuent en deux ans).
« C’était l’inconnu de faire une course dès la redescente d’altitude »
« On n’a pas beaucoup dormi les dernières nuits. J’étais un peu fatigué, il y avait peut-être aussi la fatigue des entraînements car je n’ai pas relâché cette semaine.  Je pense que j’aurais un fait meilleur résultat si j’avais été frais. Je suis quand même super content ».
Après « un ou deux jours de récup », retour à la préparation marathon la semaine prochaine. Pas peur du contrecoup ? « Je ne sais pas, on verra bien. C’était déjà l’inconnu de faire une course comme çà dès la descente d’altitude. Ça s’est bien passé, j’espère que la suite aussi se passera bien » souligne l’athlète coaché par Patrice Lagarde et qui sera en lice le week-end prochain à Tout Rennes Court (10 km), à deux semaines du marathon. « On a envie de faire des compétitions pour se mettre dans le bain ».
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Avant donc ces France de marathon, où, davantage que le chrono, c’est la place qu’il visera. Pour le chrono, ce sera au printemps prochain, avec un œil sur les minima olympiques. Pas trop ambitieux ? « Si on n’essaie pas, on ne saura jamais. Ça va être dur mais on va quand s’entraîner pour » sourit Michaël, alors que son frère a franchi deux minutes plus tard la ligne d’arrivée en deuxième position, en 1h07’31’’.
Igor Bougnot : « Il faut savoir se brider »
Damien porte encore les stigmates –et notamment un bel hématome au fessier- d’une chute datant de mercredi dernier. « J’ai lâché au 5e kilomètre, puis le 3e (Cyril Thomas) m’a ensuite rattrapé. Mais j’ai réussis à m’accrocher. J’avais mal, mais çà s’est quand même bien amélioré depuis mercredi ».
Vainqueur du 10 kilomètres l’an passé, Igor Bougnot a de son côté pris part à son premier semi. 6e en 1h09’44’’, ce fut « difficult » comme il en a souri près de la ligne d’arrivée. « J’ai essayé de suivre un peu la tête de course au début pour éviter de me retrouver seul, car on pensait avec mon coach (Philippe Remy)  qu’il n’y aurait pas grand monde. En fait, il y avait quelques petits groupes intermédiaires. Je suis  parti un peu vite, je suis passé en 32’20’’ aux 10 km, c’était un peu ambitieux. Ce fut ensuite une longue souffrance, d’autant que j’ai eu un gros point de côté. C’est un effort différent et il faut savoir prendre son mal en patience, savoir se brider » souligne celui qui a mis l’accent sur le foncier, avec pour objectif de se qualifier pour les championnats du Monde universitaires de cross, qui auront lieu en Italie en mars prochain.
« Il faudra faire dans le top 6 aux championnats de France universitaires et confirmer ensuite lors de la saison fédérale » indique Igor Bougnot, habituellement accoutumé au tartan, dont il devrait s’éloigner progressivement –il s’envolera en mars à Sheffield en Angleterre pour un stage dans le cadre de ses études d’ingénieur en génie civil à l’INSA à Lyon.
Côté féminin, après sa deuxième place l’an passé derrière Hélène Guet, Diane Wolf l’a emporté en 1h21’48’’, record personnel amélioré. « Je suis très contente. Je suis partie un peu au feeling car j’ai eu un souci de chrono. Je suis surprise d’avoir battu mon record d’autant que je prépare le marathon de Nice-Cannes (le 8 novembre).  J’espère faire 2h55’, comme à Shanghai (2h55’38 » en 2013) ».

Diane Wolf
Diane Wolf
Les podiums du semi-marathon :
Hommes. 1. Michaël Gras, 1h05’03’’ ; 2. Damien Gras, 1h07’31’’ ; 3. Cyril Thomas, 1h07’33’’.
Femmes. 1. Diane Wolf, 1h21’48’’ ; 2. Claudia Janson, 1h29’42’’ ; 3. Karima Makrof, 1h30’05’’.
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