Trail

Virginie Govignon, la stabilité retrouvée  

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Poste Le 2 février 2015 par adminVO2

Enseignante dans un lycée en SVT, mutée depuis septembre 2012 en Andorre, Virginie Govignon a trouvé son équilibre après une adaptation pas aisée. La voici lancée avec envie vers la saison 2015, qui a débuté par une victoire lors de la Romeufontaine, sur le 25 km (31e au scratch, 2h40’46’’).
Comment vous-êtes vous sentie pour cette course de reprise ?
Les sensations étaient plutôt bonnes. J’avais planifié une course à « un seuil plus ». J’ai fait ma course, je suis partie un peu vite. J’étais bien motivée. Je me mise à la musculation et je me demandais si les jambes n’allaient pas être un peu raides, mais finalement pas du tout. J’ai juste « chopé » des maux de ventre car j’avais rempli mon camel avec l’eau du robinet, qui était glaciale. Mais j’ai bien géré. C’est bon signe pour la suite, même en termes de performance, on verra, car la neige ne permet pas d’avoir trop de repères.
Vous avez changé des choses à l’entraînement à l’intersaison ?
Suite à quelques discussions à la fin de l’année 2014, certaines personnes m’avaient dit que je devrais faire un peu de muscu. J’ai pris un entraîneur pour essayer de travailler cet aspect-là. Ça se fait à l’intérieur, au chaud (en Andorre, la nuit tombe vite et je ne skie pas) et ça complète aussi l’entraînement en course à pied. Et c’est nouveau : c’est mon côté intello, j’aime bien expérimenter des choses sur la physio du sport.
On a fini le travail d’endurance de force, on passe maintenant sur le travail de puissance. Et lors de la course, ça ne m’a pas gênée, au contraire. J’ai commencé mi-décembre, et on est partis sur trois mois de travail, jusqu’à mi-mars. Je suis à deux séances par semaine, et six de course à pied.

Photo Gilles Reboisson
Photo Gilles Reboisson
Quel bilan tirez-vous de votre saison 2014 ?
Il est plutôt bon. Je suis allée en progressivité, en faisant un peu ce que je voulais début 2014. Après, j’ai mieux structuré la deuxième partie de ma saison, en allant sur de bons objectifs. Le mois de juillet où j’ai repris avec Christophe Malardé m’a permis de construire sur de bonnes bases. J’ai eu deux belles victoires en septembre (sur le 27 km à Serre-Chevalier, ex aequo avec Maud Gobert, puis sur le 45 km à Belle-île en Trail). Je suis un peu déçue des Templiers, en raison d’une erreur (un souci de ravitaillement, 12e au final), mais j’étais très bien sur la première moitié. J’étais au milieu de l’équipe de France (6-7e sur les deuxièmes et troisièmes pointages). Mais ça m’a bien reboosté pour 2015.

« Je voudrais un jour grimper sur le podium des Templiers »

 
Les différents changements d’entraîneurs (un temps avec Jean-Baptiste Ritondale, puis Philippe Propage lors de la première partie de saison 2014 et désormais avec Christophe Malardé depuis juillet), n’ont-ils pas été compliqués à gérer ?
En 2014, je n’avais pas d’objectifs, après deux années difficiles, l’intégration en Andorre, le changement de team (et deux grosses entorses à la cheville, en octobre 2012 et juin 2013). J’étais constamment en période de changements. De me réinvestir dans le trail, d’avoir un nouveau plan d’entraînement m’a relancée. Le trail est devenu un stabilisateur dans une vie extérieure un peu plus perturbée, puisque j’avais perdu beaucoup de repères avec ma mutation en Andorre. J’ai aussi besoin de renouveau et c’était bien de changer d’approche au niveau de l’entraînement.
Quels vont être vos ambitions pour 2015 ?
Il y a les championnats d’Europe de skyrunning, qui constituent l’un des mes gros objectifs (sur le format ultra, les 11-12 juillet, 65 km lors l’Ice Trail Tarentaise, ITT). Je vais essayer d’arriver le mieux préparée sur cette course. Je vais courir au Ventoux (15 mars), à la Verticausse (9-10 mai) et la XL Maxi Race (87 km en deux jours, 30 et 31 mai).
Après l’ITT, il y aura ensuite l’OCC, le championnat de France probablement sur le court, avant les Templiers. J’ai à cœur d’y briller. J’ai commencé par ça en 2009 (64e et 6e femme), et je voudrais un jour grimper sur le podium, même si le niveau monte.

Photo Gilles Reboisson
Photo Gilles Reboisson
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