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TEMPLIERS – Cori réussit le doublé

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Poste Le 26 octobre 2015 par adminVO2

Championne du Monde en titre, l’équipe de France masculine a remporté le « Match des Nations » lors du Grand Trail des Templiers, dimanche. Une sélection française emmenée par Benoît Cori, déjà lauréat en 2014. Nicolas Martin (2e) et Emmanuel Gault (7e) ont contribué au fait que la France reste « maître » du Monde. Au féminin, c’est le Team Europe qui s’est imposé avec Ellie Greenwood (1re, Grande-Bretagne), Jasmin Nunige (2e, Suisse) et Malika Coutant (11e, France). Une élite qui s’est fondue dans la masse des 2300 coureurs au départ.
Championne du Monde 2015 par équipes à Annecy avec Sylvain Court (1er), Patrick Bringer (3e) et Nicolas Martin (7e), la France est restée « maître » chez elle dans les Causses. Un succès individuel avec Benoît Cori (1er), et collectif avec Nicolas Martin (2e) et Emmanuel Gault (7e). Vainqueur à la surprise générale l’an passé, malgré son succès à la Saintélyon 2013, Benoît a confirmé. « L’année dernière, j’étais revenu de l’arrière, explique-t-il. Aujourd’hui, je faisais partie des favoris et j’ai pris la course à mon compte. Durant la nuit, j’ai couru prudemment, mais je me savais en forme… »
_MG_0183 - copie 2Une forme que Benoît s’est construite à partir du mois de septembre. « J’étais en vacances juillet et août, explique-t-il. J’ai déjà fait un bon championnat de France (2e derrière Patrick Bringer). Et j’ai fait une séance test, il y a dix jours : 70 km avec 4000 de D+. Cela m’a rassuré pour les Templiers qui était l’objectif de la saison. Je savais qu’il y avait un gros niveau, cette année, et qu’il fallait être au Top le Jour J. » Un succès qui a effacé sa déception des Mondiaux à Annecy (13e). Il faut dire que le mois de mai n’est pas une période où il est spécialement préparé. « Je suis militaire et instructeur de tir. Et au printemps, c’est compliqué, car j’ai beaucoup de stages à encadrer. »
Nicolas Martin était déjà en forme au printemps (7e des Mondiaux). Une performance qu’il a confirmé sur la CCC (Courmayeur – Champex – Chamonix), fin aout (2e). Il lui restait à être performant sur le Grand Trail des Templiers où il représentait à nouveau la France. Deuxième dans les Causses, il a su résister au retour des deux Espagnols, Tofol Castanyer et Miguel Heras, et au final de l’Américain Alex Nichols (3e en 2014). « Je ne peux pas être déçu, expliquait-il à son arrivée. Pour la première place, lorsque Benoit est parti, je courrais déjà à 17 km/h ! Ensuite, je n’ai pas voulu prendre de risque inconsidéré pour tenter de revenir… J’ai couru 40 km avec Tofol, alors finir deuxième des Templiers, c’est une performance. »
Pour sa première participation aux Templiers, Tofol Castanyer était ravi. « Quelle course fantastique ! Quels paysages merveilleux, expliquait-il en substance. Des amis m’avaient dit que les Templiers était une épreuve exceptionnel. J’ai pu m’en rendre compte en y participant. Pour moi, c’est donc un bon résultat, car je n’ai pas l’habitude de courir sur un parcours aussi technique. La seule équivalence que nous en avons, c’est la Transgrancanaria. Maintenant que je connais les conditions de course et la technicité du profil, je pense que la prochaine fois, ma gestion de course sera différente… »
 
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Chez les dames, le « Match » a bien eu lieu entre la France et le « reste » du Monde. Un match que le Française Anne-Lise Rousset a d’abord mené. Comme à son habitude, elle est partie vite. Trop vite. Comme lors des Mondiaux IAU à Annecy et les France à Sancy/Mont-Dore. Elle a d’abord fait la course pour les autres, avant de faire la sienne. Une impétuosité naturelle due à son jeune âge (27 ans) qui l’avait vu échoué au pied du podium aux championnats du Monde et se contenter de la seconde place en Auvergne.
Comme pour Nicolas Martin, Anne-Lise a ensuite éviter le retour de l’Américaine Cassandra Scallon. « Lorsque Ellie et Jasmin m’ont doublé dans la descente après Saint-André, j’ai eu un passage difficile, confiait-elle à son arrivée. Au moment où j’ai pris les bâtons, j’ai retrouvé des sensations. Finir les Templiers, avec un tel plateau, sur le podium, c’est juste énorme ! »
Ellie Greenwood ne s’était pas spécialement préparée pour faire le Marathon du Mont-Blanc, fin juin, où elle s’était classée quatrième. Pour le Grand Trail des Templiers, elle a ajouté un peu plus de dénivelé dans sa préparation. Cela lui a bien servi pour prendre la tête avant La Roque Sainte-Marguerite et la conserver, malgré un final qui ne convenait pas à ses qualités de coureuse sur route : double championne du Monde du 100 km (7 h 30’44) en 2010 et 2014, 2 h 42’21 sur marathon (2012), deux fois victorieuse de la Western States (2011 et 2012) et lauréate en 2014 des Comrades.
Pour sa première participation aux Templiers,  Ellie a dû aussi se défaire de Jasmin Nunige, aussi rapide qu’elle sur la route (2 h 39 sur marathon en 2013) et qui connaissait le parcours (11e en 2014). « C’était très dur dans la dernière montée après Massebiau, révélait la Britannique en zone mixte. Je suis donc très contente d’inscrire mon nom au palmarès de cette course qui se déroule dans des paysages surprenants et magnifique. Je remercie aussi les organisateurs, car l’épreuve est extrêmement bien organisée. » Un double succès pour Ellie Greenwood, puisqu’avec la Suissesse Jasmin Nunige et la Française Malika Coutant, la sélection Europe remporte le « Match des Nations » devant les Etats-Unis et la France.
Bruno Poirier – Photos Roland Thievenaz
CLASSEMENTS
Messieurs (73 km, +/- 3000 m).  1. Benoit Cori (France) 6 h 44’10, 2. Nicolas Martin (France) 6 h 47’14, 3. Tofol Castanyer (Espagne) 6 h 48’03, 4. Miguel Heras (Espagne) 6 h 53’45, 5. Alex Nichols (Etats-Unis) 6 h 55’20, 6. Pedro José Hernandez Sanchez (Espagne) 7 h 08’14, 7. Emmanuel Gault (France) 7 h 11’19, 8. Jonas Buud (Suède) 7 h 13’34, 9. Nicolas Bouvier Gaz (France) 7 h 23’54, 10. Sylvain Court (France) et Martin Reyt (France) 7 h 25’49.
Femmes (73 km, +/- 3000 m). 1. Ellie Greenwood (Grande-Bretagne) 7 h 58’06, 2. Jasmin Nunige (Suisse) 8 h 04’48, 3. Anne-Lise Rousset (France) 8 h 24’35, 4. Cassandra Scallon (États-Unis) 8 h 28’06, 5. Maud Gobert (France) 8 h 33’20, 6. Nicolette Griffioen (Afrique du Sud) 8 h 35’21, 7. Jocelyne Pauly (France) 8 h 41’26, 8. Jodee Adams Moore (Etats-Unis) 8 h 48’46, 9. Landie Greyling (Afrique du Sud) 8 h 48’16, 10. Nicole Studer (Etats-Unis) 8 h 51’11.

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