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Sylvain Court : le bilan de la saison 2013 et les débuts en ultra en 2014

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Poste Le 10 janvier 2014 par adminVO2

Sylvain Court a réalisé une faste saison 2013 (vainqueur du TTN), ponctuée par un début de saison immaculé (victorieux au Grand Brassac, au Phoebus Trail, à l’Eco trail, aux Gendarmes et Voleurs). Le sociétaire de Bouliac Sport, coaché par Philippe Propage, a programmé un début de saison similaire à celui de l’an passé, avant de bifurquer vers la découverte du format ultra à l’été prochain. Toujours est-il que la programmation de sa saison 2014 s’annonce aussi copieux –voire plus- qu’en 2013.

Quel bilan tirez-vous de la saison écoulée?

«Je suis content parce que je pense que j’ai franchi un bon palier, avec de belles victoires sur des classiques. J’ai été légèrement déçu en fin de saison car j’ai fait deux médailles en chocolat, aux championnats de France (Gap début octobre) et aux Templiers (fin octobre). J’aurais au moins aimé monter sur le podium. Après, ça montre aussi que tenir une saison entière en faisant des podiums, c’est vachement difficile. Je suis globalement bien satisfait, notamment d’avoir réussi à garder une forme correcte jusqu’à fin octobre.»

Cela a-t-il justement été plus dur physiquement en fin de saison?

«J’avais moins de fraîcheur qu’en début de saison. Je suis content car je vois que j’ai les jambes pour batailler sur des grosses courses. Il y a deux ans, je n’étais pas du tout à ce niveau là et je ne pensais pas pouvoir jouer un podium sur une course comme les Templiers. J’ai senti un petit manque de fraîcheur, mais les autres ont quand même très bien couru.J’ai fait une bonne coupure de trois semaines après les Templiers, où je n’ai absolument rien fait, hormis un peu de fiesta. J’ai profité un peu de la “bonne vie“, ce que l’on a moins l’occasion de faire dans la saison où l’on fait attention à tout en évitant les écarts.
J’ai réattaqué mi-novembre avec 10 jours de reprise un peu tranquille. J’ai fait une petite reprise en compétition sur les championnats de France de l’armée de l’air sur cross long, que j’ai remportés (il avait terminé 3e en 2013). J’étais assez surpris car je ne pensais pas avoir des jambes comme ça après la coupure. Je suis en vacances depuis fin décembre (il est magasinier et aide-moniteur au service des sports de l’armée à Mérignac, près de Bordeaux, ndlr). Je fais du ski de fond, des séances de côtes, de la piste. »

Comment avez-vous vécu le fait de ne pas avoir été sélectionné pour les championnats du Monde?

«Je suis quelqu’un qui relativise assez bien. Mais c’est vrai que sur le moment, j’ai été assez déçu, d’autant que j’avais une bonne forme à cette période. Et je pense que j’aurais pu rentabiliser cette forme là sur un championnat du Monde. J’espère qu’il y en aura d’autres et j’espère décrocher ma place pour les prochains championnats du Monde.J’ai tourné la page et je me suis remis au boulot. Il faut aller de l’avant. »

«Le but serait de faire un gros ultra chaque année »

Quelles sont les objectifs que vous vous êtes fixés pour 2014?

«Le début de saison sera similaire à celui de l’an dernier. Le 15 janvier, j’ai les championnats interarmées de cross à Fréjus. Ensuite le Grand Brassac le 1er février, puis le Phoebus Trail le 16 février, avant l’Eco trail de Paris qui est mon gros objectif de début de saison. Puis la saison changera du tout au tout par rapport à 2013. Je vais grimper sur la distance pour franchir les 80, 100 kilomètres, avec l’objectif d’être assez bien au Lavaredo Ultra Trail (27 juin). Il y aura la Maxi Race juste avant (31 mai). J’aimerais bien ensuite retenter ma chance aux France et aux Templiers. Puis pourquoi pas repartir aux Etats-Unis sur l’Endurance Challenge de San Francisco (50 miles, une course qu’il avait disputée en 2012).»

Qu’est ce qui vous motive à monter sur ces distances supérieures?

«Le but serait de courir l’UTMB en 2015. Cette année, je vais essayer de me faire un peu la main sur ces distances là. J’ai donc prévu la Maxi Race (80 km) pour me lancer puis le Lavaredo dans les Dolomites (Italie), avec 120 kilomètres de course. Là on se rapproche du format UTMB. Et peut-être la CCC pour prendre un peu le pouls des sentiers, reconnaître un peu les parcours. Le but serait de faire un gros ultra chaque année. En 2016, j’aimerais beaucoup faire le grand raid de la Réunion. Pour 2017, ça commence à être un peu loin (rires).»

Allez-vous modifier certaines choses au niveau de l’entraînement, dans l’optique de ces ultras?

«Cet hiver, la prépa est assez classique, avec de la vitesse sur piste. Le truc que j’ai rajouté et qui est inédit, c’est le ski de fond. Les conditions d’enneigement sont actuellement un peu précaires dans le Sancy. Mais j’ai pu faire 3-4 sorties bien sympas pendant les fêtes. Cela permet de faire un peu plus de foncier, de bosser la caisse. C’est un exercice très complet et je pense qu’en prépa hivernale, ça peut bien porter ses fruits pour le printemps et l’été prochain sur les longues distances. »

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