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Marathon Touraine Loire Valley : 6e marathon français, les raisons d’une première édition réussie

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Poste Le 25 septembre 2014 par adminVO2

Dimanche dernier, la manifestation tourangelle a réuni plus de 17 000 coureurs au travers de quatre courses : celles destinées aux enfants (autour de 3 000 participants), les traditionnels 10 et 20 kilomètres (32e édition : plus de 7 500 arrivants pour la première distance, et plus de 2 300 pour la seconde), et le Marathon Touraine Loire Valley, organisé pour la première fois. Un 42,195 km auquel plus de 3 500 coureurs étaient inscrits (voir les résultats ci-dessous). Explications de ce succès avec Bernard Coupez, président du comité d’organisation.
Les 10 et 20 kilomètres de Tours sont reconnus comme une épreuve considérable figurant au calendrier hors stade de la rentrée. Désormais, il faudra y adjoindre le marathon, qui a récolté un franc succès pour la première édition, dimanche 21 septembre. Ces trois courses sont organisées par la même entité, le comité d’organisation de la manifestation et La Nouvelle République, le quotidien local. Bernard Coupez, président du comité d’organisation depuis une quinzaine d’années, marathonien lui-même, et directeur des Grands Evénements et des Relations Extérieures à La Nouvelle République (il organise ainsi avec son équipe quelques Ekiden dans la zone de diffusion, tels que Châteauroux, Niort ou Vendôme) dessine les contours de ce réussite plutôt inattendue.
Dans quel but avez-vous décidé d’organiser ce marathon ?
Nous sommes présents dans le grand Ouest depuis 32 ans, avec les 10 et les 20 km. Le comité d’organisation réfléchissait sur ce dossier marathon depuis plusieurs années. On s’est décidés en 2014. On se trouve dans la légende puisque nous avons bloqué les inscriptions à 3 500 pour cette première édition. On pouvait aller jusqu’à 4 000 mais on a dit stop. On a été extrêmement étonnés car dans l’historique des marathons français, on s’est aperçus que les premières éditions d’un marathon rassemblaient entre 1 000 et 1 500 coureurs. Quand on a commencé à communiquer, on se disait que ça serait parfait d’arriver à ce chiffre d’inscrits. On a été extrêmement surpris, je crois que l’on arrive 6e au « box-office »*.
A quoi attribuez-vous ce succès ?
Je pense que le marathon est bien placé au calendrier. On peut s’entraîner dans de bonnes conditions l’été. Je fais le marathon de Paris chaque année  (début avril), et on est un peu gelé quand on le prépare. Ensuite, le parcours est exceptionnel dans un site exceptionnel, entre la Loire à vélo, le château de Villandry et ses Jardins à la Française. Nous avons ouvert les grilles aux marathoniens. Ils ont pu découvrir ce château du 17e. Les coureurs ont ensuite rejoint les bords de la Loire, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.  Et puis nous avons aussi l’expérience avec les 10 et 20 km, qui ont rassemblé plus de 10 000 coureurs.
« Logique de visibilité »
Le marathon s’intitule « Marathon Touraine Valley Loire ». Vous souhaitez conférer un caractère international à cette épreuve ?
Oui, c’est un peu ça. C’est pour parler un peu de notre vallée de la Loire. Maintenant, dans toutes les plaquettes et toute la communication des offices de tourisme, ils appellent ça la « Loire Valley ». Nous sommes rentrés dans cette même logique de communication et de visibilité. Il y avait 25 nationalités au départ. Le marathon n’est pas classé car il faut d’abord passé par le label régional. Nous demanderons ensuite le label national voire international ** (les 10 et 20 km n’ont pas de label, ndlr).
Vous avez autant de coureurs étrangers sur les 10 et les 20 km ?
Non, beaucoup moins. On voit qu’avec le marathon, on a franchi une marche supplémentaire.
Le marathon du Médoc attire les coureurs par tout ce qui a trait aux grands crus et aux vignobles, Paris est reconnu mondialement, Lyon ou Bordeaux ont aussi avec leurs atouts, pour ne citer qu’eux. Vous vous inscrivez également dans cette démarche avec la vallée de la Loire, les châteaux (etc…) ?
On associe le patrimoine et la culture. Pourquoi pas s’engager en fin de parcours, en laissant un stand à un ou deux kilomètres de l’arrivée avec quelques produits pour déguster. Car c’est aussi la fête. Oui, on pourrait pourquoi pas le faire dans les années futures en présentant nos produits du patrimoine à nos amis marathoniens.
A moyen terme, comment voyez-vous l’avenir du marathon ?
Si on maintient ces 3 500 coureurs, c’est parfait. Si on les dépasse pour aborder les 4 000, on sera heureux. L’objectif est bien recevoir les coureurs. On a eu beaucoup de messages de sympathie. On avait fait les choses bien, avec beaucoup de cadeaux. On voulait marquer le coup pour cette première année.
Le marathon s’adresse davantage à la masse qu’à élite ?
Non, non. On a voulu le positionner comme un marathon rapide pour faire des temps. On partait sur des bases de 2h14’. Le premier a fait 2h18’ (voir les résultats ci-dessous), ce qui est déjà pas mal. Mais c’est aussi un marathon qui s’adresse à tout le monde.

« Il y a une véritable demande aujourd’hui »

Les participations aux 10 et 20 km ont-t-elles été impactées ?
J’ai été étonné. Je me suis dit que le marathon allait « chiffonner » le 20. Sauf que non, on a explosé les scores sur les 10 et 20 (en termes d’arrivants : un nombre similaire qu’en 2013 pour le 20 km, autour de 2 300 ; 500 coureurs en plus pour le 10 km avec plus de 7 500 coureurs l’ayant bouclé, ndlr). C’est incroyable. C’est signe qu’il y a une véritable demande aujourd’hui. Les gens courent. C’est très économique : un short, un t-shirt et une bonne paire de chaussures et on y va. Les gens viennent évidemment de Tours, mais aussi des départements limitrophes, de la région parisienne, il y a des cars qui viennent de Bretagne.
Les courses partent simultanément ?
Non. Le départ et l’arrivée sont sur le même site, sinon c’est trop compliqué. Mais le marathon part à 9 heures ; le 10 km à 10 h et le 20 à 10h50. Ça se croise, mais de façon très limpide. Le marathon sort du parcours urbain du 10 au bout de quatre km pour aller vers les bords du Cher. Le marathon se déroule intramuros,  entre les bords de la Loire et du Cher (le 20 km parcourt à deux reprises la boucle du 10). Au niveau de la logistique, ça va. On a simplement scindé l’avenue à 1,5 km de l’arrivée selon les distances.
Les trois courses sont organisées par la même entité. Mais il y a deux sites différents (ici pour le 10 le 20 ; là pour le marathon). Pourquoi ?
C’était compliqué au départ. Les 10 et 20 avaient un site dédié depuis longtemps. La question est était de faire intégrer la charte graphique du marathon, que l’on voulait verte, avec la charte graphique orange des 10 et 20. On a rien bougé pour cette année, en créant un site indépendant pour le marathon. Mais il va falloir que l’on rassemble tout ça sur un même site, avec une même charte graphique.
*en prenant en compte le bilan des marathons 2013 (et non pas de l’année en cours) paru dans le VO2 BOOK, le marathon tourangeau s’inscrit, au nombre des arrivants (3 227), en 6e position derrière Paris (38 140), le marathon du Médoc (8 089), Nice-Cannes (6 914), La Rochelle (4 913) et Toulouse (3 482).
** une épreuve ne peut pas être classée dès sa première édition. La demande s’effectue l’année suivante.
Les résultats :
Femmes.
10 km : 1. Jemeli Kipruto, 34’42’’ ; 2. Pendyuhova, 35’09’’ ; 3. Ologo, 36’44’’.
20 km : 1. Mosop, 1h07’27’’ ; 2. Tsehay Desalegn, 1h08’39’’ ; 3. Starkova, 1h11’48’’ ; 4. Laubertie, 1h14’13’’.
Marathon : 1. Teka Khasay, 2h44’06’’ ; 2. Degefa Gezmu, 3h00’52’’ ; 3. Lasserre, 3h08’51’’ ; 4. Pielberg, 3h09’06’’ ; 5. Teyssandier, 3h22’22’.
Hommes.
10 km : 1. Tsegay, 28’24’’ ; 2. Andrew, 28’28’’ ; 3. Saiti, 29’14’’ ; 4. Guimard, 30’45’’ ; 5. Theophile, 31’31’’.
20 km : 1. Cherop, 58’33’ ; 2. Ndiema, 59’06’’ ; 3. Zeleke Getaneh, 59’42’’ (…) 9. Legout, 1h03’48’’.
Marathon :  1. Chala Ejere, 2h18’10’’ ; 2. Gezhagn, 2h18’26’’ ; 3. Degu, 2h23’54’’ ; 4. Niguse Melese, 2h26’53’’ ; 5. Roux, 2h31’32’’.

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