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Marathon de New York : le retour très attendu de Christelle Daunay sur la distance

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Poste Le 31 octobre 2013 par adminVO2

Cela fait deux ans que Christelle Daunay n’a pas pris part à un marathon. A New York dimanche, la sociétaire du Sco Marguerite à Marseille sera l’une des prétendantes au podium, sur un marathon qu’elle affectionne particulièrement (3e en 2009 et 5e en 2010 lors de ses deux participations).
Blessée dans la toute dernière ligne droite de sa préparation vers le marathon des Jeux de Londres en 2012 (fracture de fatigue au pied), voilà deux ans que Christelle Daunay n’a pas remis un dossard sur les 42,195 kilomètres, son dernier marathon remontant à Chicago fin 2011 (5e en 2h26’41’’). Quels sentiments animent la recordwoman de France de la distance (2h24’22’’ en 2010) à l’heure de d’accrocher un dossard sur cette mythique épreuve? «Oui, j’ai une petite appréhension. Notamment lors de la fin de la préparation, dans le sens où je me suis demandée si j’allais la finir. C’était dans un petit coin de la tête. Je n’étais pas non plus obnubilée par ça. Maintenant, le travail est fait. J’aurais une appréhension au départ car c’est un marathon, même si j’ai l’expérience sur la distance (ce sera son 9e marathon, ndlr). Mais après, elle va être vite atténuée quand il faudra être dans le peloton aux côtés des filles. Le plaisir et la fierté d’être dans le peloton prendront le dessus ».
Christelle Daunay et son coach Cédric Thomas sont restés sur la même «ligne de conduite que pour les précédents marathons» afin de mener à bien cette longue préparation -180 km parcourus durant les semaines les plus chargées- avec un zeste de «récupération» supplémentaire. Dans la foulée de son excellente performance aux Mondiaux de Moscou -10e sur 10000 m en 32’04’’44 avec la chaleur- Christelle Daunay a ensuite «coupé une dizaine de jours en faisant quelques footings tout en profitant de l’évènement à Moscou (le 10000 m était l’une des premières épreuves des Mondiaux). Je suis repartie sur un cycle axé plutôt sur le semi, pendant trois ou quatre semaines». Un cycle ponctué par le semi-marathon de Newcastle le 15 septembre, avec à la clé un très bon temps (1h09’49’’), soit à une minute de son record personnel (1h08’34’’ à Reims en 2010), sans réelle préparation spécifique. «Il y a eu ensuite sept semaines pour bien négocier l’entraînement. La préparation s’est très bien passée, physiquement et mentalement».
«Je vaux mon record de France»
Et ce semi anglais fut la seule course avant New York. Pas difficile au niveau des repères? «Il n’y pas eu ensuite de test particulier à l’entraînement. On se fie à la progression, à l’état de forme au fur et à mesure des semaines. Et pour l’instant, je suis en bonne forme et j’ai les moyens d’être avec les filles pour me bagarrer avec les premières » souligne la vice-championne de France de cross 2013. «Je vaux mon record de France. Après, ça ne se transformera pas forcément pas ce jour là » tempère Christelle Daunay, arrivée sur place mercredi et qui fera figure d’outsider face aux marathoniennes d’Afrique de l’Est, emmenée par la championne du Monde en titre Edna Kiplagat.
Car le marathon de New York se caractérise par l’absence de lièvre, la course élite féminine précédant aussi le marathon à proprement parler, alors que parcours est en outre marqué par de nombreuses relances et faux plats, rendant ainsi les prévisions de chrono fort incertaines.«C’est difficile de prévoir quelque chose» corrobore t-elle. «Il faut tenir compte de tout ces paramètres. Il faut déjà se soucier de soi-même. Le plateau est quand même relevé. C’est la stratégie et la tactique qui dicteront le chrono final. Ça va dépendre de qui prend la course, de qui veut mener. C’est la victoire qui compte avant tout sur ce genre de marathon».
Toujours est-il que ces 42,195 m estampillés format championnat pourraient servir sur le plan tactique dans l’optique du rendez-vous continental en août prochain à Zurich. «Oui, j’aimerais bien faire les Europe. On verra déjà le chrono que je ferais à New York. On verra ensuite si je suis qualifiée…» sourit Christelle Daunay. Si la place et le chrono à New York demeurent indécis, on voit mal comment la leader tricolore de la discipline pourrait ne pas prendre part aux championnats d’Europe…
Photo : Christelle Daunay aux Mondiaux de Moscou sur 10 000 m (Photo Gilles Bertrand).

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