Non classé

Marathon de Paris : Laurane Picoche huitième féminine en 2h39’22’’ au bout de la souffrance

Partager
Poste Le 6 avril 2014 par adminVO2

Après un passage au semi-marathon très prometteur (1h13’40’’), Laurane Picoche a ensuite souffert dès le 25e kilomètre. Mais la championne de France de cross 2012 a tenu à finir son premier marathon, achevé finalement en 2h39’22’’ (huitième féminine et deuxième Française derrière Martha Komu, 2h36’33’’).
Hagarde. Laurane Picoche vient de franchir la ligne d’arrivée. Elle se dirige vers la première barrière venue, se penche, chancèle. On vient la soutenir. Elle finit par s’asseoir sur un bout de trottoir, réconfortée par Christine Bardelle avec qui elle a partagé quelques bouts de préparation. «J’ai des crampes de partout. Je ne suis pas déçue» lui confie t-elle. Puis elle se relève, et va s’accouder plus loin à une barrière. Perclus de crampes mais radieuse, comme au départ quelques trois heures plus tôt. «Je suis une marathonienne, je m’en fous!» s’exclame Laurane.

«J’ai lâché et après c’est la guerre»

Tout avait donc bien commencé, avec un passage au premier semi en 1h13’40’’ au sein d’un groupe mené par le lièvre Josephat Muraga. «J’étais vraiment bien. Je n’avais pas l’impression de forcer pour être dans l’allure. Mais j’ai commencé à avoir des crampes sous les doigts de pied au 25e. C’était un peu tôt, je me suis dit: “Je suis dans la merde“». L’allure commença à faiblir à partir de ce moment là. Encore sur des bases de 2h30 au 30e kilomètre, Laurane Picoche craqua complètement dans l’ultime partie.
«A partir du 25e, Je me suis crispée, j’ai eu du mal à suivre. On était un bon petit groupe depuis le début. J’ai lâché et après c’est la guerre. Tout le monde te passe, c’est impossible de suivre quelqu’un. Il y a des douleurs inconnues. Les deux derniers kilomètres, ça m’a paru le bout du monde. C’est un combat contre soi même. Peut-être que l’on va me dire que je suis partie trop vite. Mais je me sentais super bien. Le chrono ne rime pas à grand-chose mais je voulais finir».
Des propos qui font écho à ceux ce«je suis une marathonienne» qu’elle avait scandé quelques secondes plus tôt. Comme si ce marathon de Paris constituait une première approche, une première appréhension de la distance…

«J’ai vraiment adoré la prépa»

«Oui, oui, je retournerai sur marathon. Pas de tout de suite. Mais demain, oui!» glisse Laurane Picoche, toujours souriante. «J’ai vraiment adoré la prépa. Je m’étais dit: quoi qu’il arrive, je serais contente. Même si la course a été vraiment dure, il faut rester là-dessus. J’avais dit que je ne ferais pas de marathon avant l’année prochaine. Je pense que je vais rester dessus».

X