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Yohann Diniz : « C’est sûr que je n’aime pas aller chercher un camembert au Monoprix ! »

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Poste Le 18 mars 2019 par adminVO2

VO2 Run vous propose dans son opus 257 un gros dossier « Courir Gourmand ». Etre athlète de haut niveau, c’est manier les pointes…et la fourchette. L’alimentation est essentielle pour être performant. Pour autant, peut-on en même temps être épicurien ? Yohann Diniz l’illustre à sa façon. A 41 ans, le Rémois sait profiter des bonnes choses. Interview les cinq sens en alerte.
On attaque au sprint, histoire d’être certain que tu es le bon interlocuteur. Il t’arrive de craquer pour un fast-food ?
Je ne suis pas fan du tout. J’aime de temps en temps manger un bon burger, presque gastronomique, qui coûte entre 15 et 20 euros avec des frites maison et une bonne salade. Mais ce n’est pas ce que je trouve le plus sympa.
Je n’ai jamais mis les pieds dans un KFC et ça fait bien longtemps que je ne suis pas allé au McDo ou à Burger King. La dernière fois, ça devait être en 2013 à Moscou (pour les Mondiaux) à l’aéroport. Je me suis dit : c’est la dernière fois ! J’étais vraiment écœuré. Je préfère me faire mon sandwich moi-même avec du bon jambon que je vais chercher chez mon boucher, du bon comté. C’est beaucoup plus sympa.
Quelles sont selon toi les similitudes entre le sport de haut niveau et la haute gastronomie ?
Les chefs sont à la recherche de la perfection. Ils sélectionnent une brigade de haut niveau pour les accompagner. Il y a celui qui va s’occuper des entrées, des viandes, etc…. J’ai eu la chance d’être invité à manger en cuisine chez Arnaud Lallement à l’Assiette Champenoise (trois étoiles au Michelin, sur Reims, ndlr).
J’étais sur une table haute, avec lui et un grand chocolatier de Paris, Patrick Roger. Tu vois l’énergie qui se dégage en cuisine. LIl n’y a pas de place laissée au hasard dans les cuissons, dans la mise en place. Arnaud Lallement est un chef d’orchestre dans sa cuisine. Il va ensuite mettre la petite touche finale, sur la sauce ou des choses comme ça. C’est rôdé, c’est huilé, c’est super beau à voir. C’est du très haut niveau.

« Tu t’arrêtes chez une petite mamie, ça ne paye pas de mine, mais c’est divin »

Quel rapport as-tu avec la nourriture ? Tu cuisines ?
Oui, j’aime cuisiner. Je varie les plats en fonction de ce que je trouve sur le marché. J’y vais tous les mercredis et samedis. Je ne fais pas des grosses courses dans les supermarchés. Je joue aussi sur les saisons, et je ne mange pas des tomates en janvier. En hiver, c’est sûr qu’on s’éclate moins en ce qui concerne les légumes, car c’est souvent la même chose. Je suis porté sur le bio (sans être non plus un extrémiste) et l’agriculture raisonnée.
Tes meilleurs souvenirs gastronomiques ?
A Reims, je suis un adepte de l’Assiette champenoise. Arnaud Lallement fait des choses magnifiques avec les légumes.  Comme une variation autour du navet : un petit sorbet ; en émulsion ; cuit un peu différemment, etc… Avec une alchimie avec des sauces.
J’aime aussi la cuisine thaïlandaise. J’y étais parti l’année dernière tout seul. Pendant une semaine, je prenais mon scooter pour faire de la plongée. Tu te perds un peu dans la forêt, tu t’arrêtes dans une petite échoppe, chez une petite mamie, ça ne paye pas de mine, tu manges le long d’un trottoir, pour un euro, et c’est divin. Parfois, tu n’as pas besoin de mettre des mille et des cents. J’aime bien rechercher des choses qui sortent de l’ordinaire, un peu comme l’émission de Fred Chesneau (Les nouveaux explorateurs) sur Canal +.
J’aime aussi aller manger dans des endroits (…)
La totalité de l’interview avec Yohann Diniz est à retrouver dans notre numéro 257, en kiosques et à commander ICI.
A savourer sans modération !!

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