Interviews ultra

Michael Boch visait "mieux" à Belvès

Partager
Poste Le 5 mai 2015 par adminVO2

Michael Boch revient sur les 100 km de Belvès qu’il a remportés pour la deuxième samedi 25 avril, en 7h07’39’’.
Quel bilan tirez-vous de cette victoire, la 2e en quatre participations ?
Je voulais faire un chrono, je visais mieux. Je suis parti sur des bases de mon record (6h46’25’’ en 2013), j’étais sur des bases 15 à l’heure au 50e (soit 6h40’ au final, ndlr). J’ai perdu du temps dans le dernier tiers de la course. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée. Pourtant je me suis bien ravitaillé tout au long.
Vous étiez bien préparé ?
Belvès reste quand même un parcours particulier, même si  j’avais déjà fait 6h56 il y deux ans (6h56’49’’ en 2013, vice-champion d’Europe et vice-champion de France, ndlr). Je pensais qu’un chrono sous les 7 heures était largement envisageable.
Le fait d’être tout seul de bout en bout peut-il être une explication ?
Non je ne pense pas. Quand j’avais battu mon record à Winschoten il y a deux ans, j’étais toujours pratiquement tout seul. On a l’habitude sur 100 km. Là, j’avais quand même la chance d’avoir un accompagnateur en vélo avec moi. Donc je n’étais pas tout à fait tout seul.
J’ai assez vite senti qu’il n’y aurait pas un grand chrono quand j’ai commencé à coincer aux alentours du 70e. Après, ce n’est pas grave. Ça reste un chrono très correct.

Le podium, avec Michael Boch au centre, Hervé Steitz (3e) à gauche et Eric Plennevaux (2e)à droite - Photo Hervé Le Tallec
Le podium, avec Michael Boch au centre, Hervé Steitz (3e) à gauche et Eric Plennevaux (2e)à droite – Photo Hervé Le Tallec
C’est long quand on coince de la sorte pour rallier l’arrivée ?
Soit on bâche et on va faire une autre course, mais ça reste un 100 km donc autant aller jusqu’au bout en essayant de se dire que ça va revenir. Là, ça n’est pas du tout revenu et ça a même empiré sur la fin. J’ai juste retrouvé un peu de ressources pour faire sous les 7h10’. On est quand même devant donc il faut respecter la course. Après c’est vrai que c’est difficile.
Quels sont vos objectifs cette saison ?
Je n’ai pas d’objectifs particuliers, sinon de me faire plaisir sur les courses que j’aime.  Et il y a les Interclubs, qui sont très importants pour mon club (l’Entente de Haute Alsace ; il s’alignera sur 5 000 m marche lors des deux tours, les 10 et 27 mai, ndlr). C’est pour le club, je le fais tous les ans.

Mondiaux et Europe 2015 ? « Si je suis dans la sélection, ça sera forcément un objectif »

 
Les championnats de France de 100 km ont lieu le 16 mai à Chavagnes-en-Pailliers (Vendée). Vous avez envisagé de les disputer ?
Je pense que ce n’est pas judicieux au niveau récupération, déjà que ça n’est pas bien passé là. Si ça c’était mal passé au début à Belvès, j’aurais peut-être arrêté pour les faire. Mais là non, j’ai déjà enchaîné des 100 km à quinze jours d’intervalle, mais il y a obligatoirement de la fatigue. J’irai aux France pour voir les copains et les copines, mais d’ici là je vais surtout me reposer.
Après, Chavagnes se trouve entre les deux tours des Interclubs, ce n’était pas trop pratique. Ça faisait partie de mon choix pour Belvès.
Les championnats du Monde et d’Europe auront lieu à Winschoten (Pays-Bas) le 12 septembre (les modalités de sélection ne sont pas encore sorties). C’est une date importante pour vous ?
Si je suis dans la sélection, ça sera forcément un objectif. Si je ne suis pas, il y en aura d’autres. Je peux aussi aller à Winschoten (inscription individuelle, ndlr). J’y ai couru deux fois, je connais très bien la course (7h08’55’’ en 2011 et 6h46’25’’ en 2013, ndlr).
Quel bilan avez-vous tiré des championnats du Monde de Doha en novembre dernier (22e en 7h13’50’’) ?
On était tous un peu passés au travers dans l’équipe de France (Dominique Bordet avait terminé premier Français ; lire ici, ndlr). On ne sait pas trop pourquoi.
De mon côté, j’étais malade toute la course, je n’ai jamais eu de bonnes sensations. J’ai fini car il fallait honorer le maillot. Au bout de 20 km, les jeux étaient déjà presque faits. Je ne sais pas pourquoi. C’était très long, bien plus long qu’à Belvès, surtout que c’était des boucles de 5 bornes. Je n’étais jamais dans l’allure. Je crois que je fais 7h13’, c’est anecdotique sur un parcours ultra plat et sur un championnat du Monde. C’est sûr que c’était décevant.
Sinon, le Qatar, tout ça, c’était une belle expérience.

Eric Plennevaux, deuxième des 100 km de Belvès - Photo Hervé Le Tallec
Eric Plennevaux, deuxième des 100 km de Belvès – Photo Hervé Le Tallec
Hervé Steitz, troisième des 100 km de Belvès - Photo Hervé Le Tallec
Hervé Steitz, troisième des 100 km de Belvès – Photo Hervé Le Tallec
Photo de une : Hervé Le Tallec

X