Overstim’s, une réussite made in France

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Poste Le 3 octobre 2014 par adminVO2

La société Overstim’s est né en 1982. C’est le père de l’actuelle directrice, Frédérique de Saint Ouen qui est à l’origine du projet. « Mon père, Daniel de Saint Ouen était plutôt un cyclotouriste qu’un coureur.  Il avait commencé des études de kiné et s’intéressait à la nutrition. Dans les années 80,  la diététique sportive était embryonnaire. Il n’était pas très satisfait de ce qu’il pouvait trouver et notamment en matière de repas avant l’effort. Quelque chose de digeste, bon et facile à consommer. Il a alors eu l’idée de créer un gâteau pour le sport qui se nommait « équilibral ». Après de nombreux essais qui durèrent une année et de nombreux tests avec des sportifs pratiquants, il est arrivé à créer ce fameux repas qui allait devenir le célèbre Gatosport. Il souhaitait un nom à consonance anglo-saxonne pour la petite société 100% française. Over pour aller au delà et stim comme stimulation.

Pour l’anecdote, ca nous arrive encore de nous faire incendier par des clients qui ne comprennent pas qu’à New-York, il ne trouvent pas de produit de la gamme, persuadés que la société est américaine.» Le seul lien avec les Etats-Unis est peut-être le côté success story familiale. Une version Silicon Valley made in Val d’Oise. La famille De Saint-Ouen habite dans ce département proche de Paris . La maison et le garage familial sont  vite transformés en boutique au début des années 80 même si la vente se fait surtout par correspondance dans un premier temps. Il n’est pas rare de voir débarquer le dimanche matin quelques cyclistes venant faire leur achat de nutrition sportive avant la sortie dominicale.

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En 1984, la société déménage à Vincennes près de la “Cipale”, l’ancien vélodrome bien connu aux portes de Paris. C’est un lieu de rassemblement pour de nombreux cyclistes. La même année, la gamme s’étoffe et le premier gel énergétique « élixir » apparaît dans la boutique. Les détaillants commencent à s’intéresser de plus près à la nutrition et en 1988, c’est le début d’un réseau de magasins distributeurs qui va grandir progressivement pour atteindre aujourd’hui 1500 points de vente complétés par de la vente par correspondance  dès le départ.

En 1991, la société s’installe en Bretagne à Plescop à côté de Vannes. C’est d’abord le vélo qui va tirer la production vers le haut puis le triathlon. La course à pied n’apparaît qu’en troisième position. A l’époque, la plupart des marques de diététique présentes sur le marché français étaient américaines avec une réputation pas très enviable d’acidité. « Les quelques marathoniens de l’époque qui s’intéressaient à la nutrition n’avaient pas été convaincus à cause des problèmes digestifs qui survenaient. Difficile alors de s’imposer. On entendait dans le peloton que boire  coupait les jambes. Il ne faut pas non plus apporter trop de confort à l’entraînement … On l’entendait et on l’entend encore dans certains milieux sportifs de nos jours ».

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 Marion, la diététicienne de la société

L’effectif de la société est à ce jour de trente à cinquante salariés selon la production et la saison. Le laboratoire ODS, Overstims Diète Sport est situé à Saint Avé. Bâtiment tout neuf construit avec des normes d’écoconstruction. Il a en charge la fabrication des poudres et des gels, la fabrication des barres étant externalisées. Ce labo est composé de dix salariés. « On a des opérateurs de productions qui doivent avoir une sensibilité agro alimentaire. Ils sont formés en interne  dans l’entreprise pendant au moins six mois pour les besoins spécifiques des chaines de production. Les opérateurs sont autonomes pour conduire leur chaine de production et son nettoyage l’après-midi. Près de cent pièces doivent être nettoyés au quotidien. Les opérateurs sont polyvalents ce qui permet de changer de chaine et rompre une éventuelle monotonie du travail. Il y a aussi des universitaires dont un responsable de la qualité sécurité environnement et un pour le laboratoire interne. « 

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Pour créer un nouveau produit, il faut partir de plusieurs éléments. « Les ressources scientifiques via la presse, les contacts direct que l’on peut avoir avec un médecin comme par exemple celui de l’équipe cycliste Sojasun. Il nous a fait part des besoins spécifiques de ses athlètes. Les contacts aussi sur le terrain puisque l’on a une présence important sur les épreuves. Il y a aussi une boîte à idée sur le site internet. Tout ça passe à la moulinette en réunion interne pour juger de l’intérêt nutritionnel et de la faisabilité juridique. Nous sommes dans une catégorie de produits diététiques liée à l’effort qui n’est malheureusement pas harmonisé en Europe. Ca date de 1977 et je ne sais pas si ca le sera un jour. On est soumis à énormément de règlementations. Ca passe par une phase de développement et de tests en interne en labo. Ca peut prendre beaucoup de temps et un premier tri s’effectue. Une fois que l’entonnoir se réduit, on passe  à une phase test terrain avec des athlètes et un panel de testeurs volontaires. Sébastien Chaigneau a ainsi pu tester des produits de la gamme salée ou des gels dans des conditions de froid sur les pentes du Mont-Blanc. Après, on peut revoir la copie selon les avis. Le développement prendra six mois minimum pour simplement une déclinaison aromatique quand on a la base du produit. On fait également des tests de vieillissement et de stabilité du produit qui se fait en étuve en accéléré à conditions de température constante ou en durée de vie réelle. Il faut aussi vérifier la qualité de l’emballage. Tout ça peut prendre beaucoup de temps et le produit ne peut jamais sortir de l’usine si l’on n’obtient pas ce que l’on souhaite. »

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Overstim’s est une société qui fait environ 15 millions d’euros en chiffre d’affaire dont 20 % à l’export La diététique sportive est un milieu très concurrentiel avec pas loin d’une cinquantaine d’intervenants mais peu de fabricants en France. C’est aussi très concurrentiel chez les voisins anglais, belges, espagnols ou allemands. On y trouve de grands groupes comme Nestlé qui vient de revendre PowerBar comme des PME ou des TPE.

Côté bio, le site de production est certifié par Ecocert. Ca engage à recevoir deux contrôles par an dont un inopiné. Certains  produits ne pourront jamais avoir le label à cause des arômes qui sont limités. « En bio, nous avons les arômes menthe et citron. 95% des ingrédients doivent être d’origine biologique. A partir du moment ou l’ingrédient existe en bio sur le marché tel le dextrose, il doit être utilisé dans la fabrication. Le coût est la disponibilité des produits est parfois aussi un frein car il y a peu d’acteurs fournisseurs sur le marché. »

Le parti pris de la marque a été aussi dès le départ d’avoir une forte présence terrain en actions de communication et c’est pas loin de cent évènements tous sports confondus où Overstim’s est présent pendant l’année. « Semi de Paris et UTMB étant les plus gros. On a estimé que cela représentait en volume d’échantillon pas loin de 10 tonnes sur tous les évènements ». Sept personnes travaillent au sein de la société du marketing à la publicité en passant par la gestion des réseaux sociaux. Dominique Chauvelier est aussi un des porte-drapeaux de la société. « Il apporte sa bonne humeur sur le terrain! On fait appel à lui pour des tchats sur internet avec Gilles Dorval ou des vidéos et des conseils.

Et s’il ne devait rester qu’un produit pour fêter cette société, parions sans hésiter que ce seraitl’emblématique « Gatosport » qui vient de fêter ses trente ans …

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Luc Pelerito, Directeur du laboratoire ODS

Fabienne Jego, responsable Com Overstim’s

Frédérique de Saint-Ouen, Directrice Overstim’s

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 Le centre de logistique

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