Athlétisme

Mondial de Moscou : Marathon femmes, Valeria Streano médaillée d'argent, une bonne ou mauvaise surprise !

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Poste Le 13 août 2013 par adminVO2

Même si elle était crédité d’un temps de 2h 23’44’ réussi à Rotterdam en 2012, personne n’attendait l’italienne sur le podium de ce Mondial. Décryptage de cette performance réalisée dans des conditions difficiles. Dans l’histoire moderne des grands marathons disputés dans le cadre des J.O. ou des Mondiaux, peu ont échappé à la problématique de la chaleur.
 
Quelques exemples, Tokyo en 1991, Barcelone l’année suivante ou encore Stuttgart en 1993. Plus loin dans le passé, Melbourne bien sûr, Los Angeles et ces images épiques d’un Carlos Lopes ou d’une Joan Benoit Samuelson anoblis par la victoire mais crucifiés par la douleur. &nbspSans oublier Athènes en 2004 sur ce parcours mythique où plus d’une ambition brûla sur cette route transformée en bûcher. Citons Paula Radcliffe et Paul Tergat, donnés favoris mais découpés sans pitié au chalumeau.Le marathon peut s’écrire sur fond de tragédie lorsque le mercure grimpe en des hauteurs où tout à chacun n’aspire qu’à se trouver un coin de fraîcheur.Sur ce grand boulevard épousant les berges de la Moskova, Valeria Straneo aurait pu connaître le pire des sorts. Celui que l’on réserve à ceux et celles qui osent défier cette trilogie maudite, chaleur, soleil et humidité. Elle s’en est allée ainsi, dès les premiers cents mètres, en un rythme personnel, du fait sur mesure, du cousu main. Sur un rythme que même le meilleur des lièvres n’aurait pas assumé avec autant de régularité.
 
De toute évidence, cette italienne de 37 ans, se connaissait bien. A la perfection même. Avalant ces allers et retours avec une forme d’insolence presque caractérisée. Sûre et certaine de son coup. Ainsi, la caméra pilote suivant la progression des leaders se fixa sur cette longue foulée qui jamais, au grand jamais, ne se rétractera sous l’effet de la fatigue, de la douleur et de la chaleur bien entendu. Valeria Straneo réalisait même, d’un point de vue strictement chronométrique, la course parfaite, un negativ split réussi à deux secondes près, 1h12’58» et 1h 13’00». Autre indice, la marathonienne qui avait préparé ce Mondial dans l’air raréfié des hauts plateaux du Kenya, se payait même le luxe d’accélérer