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Saintélyon : Sylvaine Cussot ne part plus dans l'inconnu

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Poste Le 4 décembre 2014 par adminVO2

Troisième en 2013 à l’occasion de sa première participation sur une épreuve de ce format là, Sylvaine Cussot revient à la Saintélyon après une saison où elle aura disputé pléthore de course. Mais avant une coupure bienvenue de trois semaines, la sociétaire de Free Run, 2ème du TTN version 2014 derrière Maud Gobert (qui sera favorite dimanche pour réaliser la passe de quatre), escompte bien réaliser une performance.

Quelles sont vos ambitions après votre 3e place en 2013 ?

La Saintélyon est l’un des principaux objectifs de la saison. Ça reste la dernière course de l’année ; celle-ci a été bien rempli avec pas mal de courses donc j’arrive un peu fatiguée. Au niveau perso, on (elle est la compagne d’Emmanuel Gault, l’un des favoris chez les hommes, ndlr) a déménagé la semaine dernière. On était dans les travaux, les cartons etc…Je suis un peu fatiguée mais ça reste un objectif majeur. J’attendais de voir comment seront les conditions le jour J. J’ai l’impression que ça sera à peu près similaire par rapport à l’an dernier. J’aimerais bien faire au moins le même chrono –je me base dessus car je ne sais pas trop qui sera exactement au départ- et mieux si la forme est là. Je pense avoir passé un cap au niveau de l’expérience sur le long. Je partais vraiment dans l’inconnu l’an dernier.  Si la forme est là, j’espère faire mieux que l’an dernier.

Une victoire est-elle envisageable ?

Honnêtement non. Je ne l’ai pas en tête car je connais Maud Gobert (victorieuse à trois reprises : 2009, 2010 et 2013) et si les filles annoncées sont là (Anne-Lise Rousset, Virginie Govignon devaient courir mais sont finalement forfaits, ndlr), certaines ont clairement un niveau supérieur au mien. Après, on ne sait jamais comment ça peut se passer sur ces courses. On n’est jamais à l’abri d’une défaillance, moi comme les autres. Il faut toujours garder à l’esprit que tout est possible, mais je ne pars pas avec l’idée de gagner.

L’expérience du long et la gestion de l’alimentation

Physiquement, comme vous sentez-vous après cette longue saison où vous avez accumulé les courses, notamment ces dernières semaines (4e de la CCC, 5e des France à Buis-les Baronnies, victorieuse de l’Intégrale des Causses entre autres) ?

J’étais vraiment fatiguée la semaine dernière. Depuis lundi, j’ai de meilleures sensations. J’ai enchaîné deux courses dans la même semaine afin de faire un bloc et du kilométrage (34 km le 11 novembre à Balma, 27 km le 16 novembre au trail des Truffières, ndlr). Je pense que j’ai eu le contrecoup, avec un bon épisode de fatigue en plus du déménagement. Je me suis posée quelques questions mais là ça va mieux. Je suis plutôt confiante. D’autant que certaines courses comme les France ont plus été intégrées dans le cadre de la prépa. L’Intégrale des Causses, il n’y avait pas non plus une densité très élevée, ce qui m’a permis de rester un peu en dedans et de ne pas me mettre dans le rouge.

Sur quoi estimez-vous avoir progressé cette année ?

J’ai principalement progressé au niveau de l’expérience sur le long, sur les épreuves de cinq, six heures. A l’Ecotrail de Paris, ça s’est malheureusement mal terminé car je me suis blessée en tombant. J’ai ensuite fait le Luchon Aneto Trail dans les Pyrénées (12 juillet, 73 km avec 4 500 D+, 26e au scratch et 2ème féminin en 16h21’00’’). L’expérience sur des trails vraiment montagneux va m’apporter pour la suite car j’appréhendais un peu l’environnement alpin.

Même si ce n’est pas le même profil que la Saintélyon, ça va m’apporter car je ne pars pas dans l’inconnu et je sais que c’est une distance que je vais tenir, à un certain rythme. Je vais savoir à peu près me positionner dès le départ. J’ai aussi progressé au niveau de l’expérience dans la gestion de l’alimentation : je sais ce qui passe et ne passe pas.

« Peut-être la Western States ou l’UTMB »

Vous avez appréhendé les formats de six, sept heures, voire davantage comme à la CCC ou au Luchon Aneto Trail. L’ultra vous tente t-il ?

L’an dernier, je n’étais pas du tout attirée par l’ultra. Là, je me dis pourquoi pas. Il est fort possible que ce soit pour l’année prochaine. Je ne sais pas encore où, peut-être la Western States ou l’UTMB. Après, ça passe ou ça ne passe pas. Mais il faut tenter pour voir ce que c’est. La CCC, sur du 15 heures (73e au scratch et 4e féminine en 15h47’50’’, ndlr), j’ai pris beaucoup de plaisir. Ça ne m’a pas dégouté et c’est tentant d’essayer.

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