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Europe en salle – La France 5e au tableau des médailles

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Poste Le 8 mars 2021 par Luc Beurnaux

L’équipe de France a conclu son long week-end polonais en décrochant 4 médaillées, dont deux en or, terminant 5e nation au tableau des médailles.

A Torun (POL), la révélation est venue, vendredi, de la fondeuse tricolore Alice Finot. A 30 ans, elle a décroché une incroyable médaille d’argent sur 3000 m, en explosant son record personnel en 8’46’’54. Ce chrono lui permet d’exploser son record personnel de près de sept secondes, et fait d’elle la deuxième meilleure performeuse française de tous les temps derrière Yamna Belkacem (8’41’’63). « Le flow, on ne le vit pas souvent dans une carrière. Mais aujourd’hui, c’était le cas » dira l’intéressée. « Ça s’est passé tout seul, les planètes se sont alignées, tout était en phase. Les kinés ont fait du très bon travail après la série. On a enclenché un processus de récupération et après l’échauffement, je leur ai dit que j’avais de meilleures jambes qu’hier. »

Titré à de nombreuses reprises dans les catégories jeunes, Wilhem Belocian s’est offert sa première médaille d’or internationale chez les seniors à l’issue d’un 60 m haies somptueux, record personnel à la clé en 7’’42. Le hurdler du Stade Lamentin a devancé, à l’issue d’un duel somptueux Andy Pozzi. On savait le Britannique dangereux car capable de hisser son niveau lors des grands championnats. Il l’a prouvé à nouveau, en jaillissant superbement des blocs. Juste derrière, l’athlète entraîné par Ketty Cham n’a « pas lâché » et s’est « concentré sur (s)a technique » épurée. Pour finalement prendre l’avantage sur les ultimes obstacles et, grâce à un cassé que ne renieront pas Ladji Doucouré et Pascal Martinot-Lagarde, ses prédécesseurs tricolores sur la plus haute marche du podium de la compétition continentale, s’imposer en 7’’42, un centième devant Pozzi.  Champion d’Europe juniors en 2013 et du Monde en 2014, l’athlète de 25 ans retrouve enfin la plus haute marche du podium au niveau international. De quoi apprécier la Marseillaise, après sept ans d’attente.

Kevin Mayer est lui aussi monté sur la plus haute marche du podium à l’heptathlon avec 6392 points. Le combinard de Montpellier a trop connu de hauts et de bas tout au long de sa carrière pour ne pas savourer à sa juste valeur une médaille d’or européenne. Même sans être au top de sa forme, il a survolé la compétition, l’emportant avec 254 points d’avance sur son dauphin, l’Espagnol Jorge Urena (6158 pts), le Polonais Pawel Wiesiolek complétant le podium (6133 pts). L’élève de Jérôme Simian et Alexandre Bonacorsi aura connu deux jours en dents de scie, alternant le très bon (16,32 m au poids et 2,04 m à la hauteur) et des performances qu’ils jugent décevantes (6’’86 sur 60 m, 7,47 m à la longueur, 7’’78 sur 60 m haies). Sans oublier un concours de perche terminé avec 5,20 m, sans avoir pu s’exprimer totalement en raison de douleurs au cou et au dos. Il a achevé son heptathlon sur une bonne note, avec un 1000 m en 2’45’’72. « J’en bave depuis 2018 avec les championnats, c’est agréable de revenir sur la boîte. Donner une petite médaille à la France, ça fait du bien à tout le monde en ce moment », savoure-t-il. Avant de se projeter vers Tokyo : « les repères que j’ai pris pour les Jeux Olympiques, c’était ce que j’étais venu chercher. »

La quatrième et dernière médaille de ces championnats d’Europe est venue de Valentin Lavillenie. Le perchiste du Clermont Athlétisme Auvergne a confirmé qu’il avait un franchi un gros cap mental en remportant cet hiver le titre Elite à Miramas. Une nouvelle fois, il a su se hisser à son meilleur niveau le jour J. Avec pour récompense la première médaille internationale de sa carrière, en argent avec 5,80 m derrière l’intouchable Suédois Armand Duplantis, qui a amélioré le record des championnats avec 6,05 m. L’élève de Philippe d’Encausse est ensuite tombé dans les bras de son grand frère Renaud, présent dans les tribunes au côté de son coach, et forfait sur cette compétition.

Respectivement quatrième et sixième du 60 m en 7’’23 et 7’’26, Orlann Ombissa-Dzangue et Carolle Zahi sont passées tout près d’un premier podium continental qui leur tendait les bras. Sur 3000 m, Hugo Hay, sixième en 7’51’’82, et Jimmy Gressier, huitième en 7’52’’43, ont tout donné mais n’ont pas pu se mêler à la bataille pour le top 3 dans une course de très haut niveau, remportée par l’épuvantail Jakob Ingrebigsen, déjà titré sur 1500m. Idem sur 800 m pour Pierre-Ambroise Bosse, qui a perdu beaucoup d’énergie en essayant de prendre la tête de la course pour finalement coincer dans le dernier tour, avec une sixième place finale en 1’50’’13. Enfin, Aurel Manga a dû se contenter de la cinquième place du 60 m haies en 7’’63. 

Sources : communiqués de presse

Photos KMSP

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